tim ferris arnaque

La blague de la semaine de 4 heures et le blogging ( La supercherie Tim Ferris)

9 mai 2020

Vous savez quand j’ai commencé à m’intéresser au blog et au blogging, en général, c’était il y a environ 7 ans. Oui ça date, et je peux vous dire que ça a vraiment changé depuis. Je dirais même que le blogging à tellement changé et s’est tellement complexifié que ce sont quasiment deux choses bien différentes.

Bon, l’essence reste la même : publier des articles. Ok, mais tout autour à évolué : la façon de construire son site, la façon de s’adresser à son audience, la façon de se faire référencer, la façon d’envoyer des emails, etc.

Bref, je vais pas m’étaler sur le fait que ça a changé, je pense que vous le savez. Mais, ce dont je voulais vous parler plus précisément, c’est du mythe autour du blog qui cartonnait à cette époque.

Oui, je veux bien sûr parler de la fameuse semaine de 4 heures de Tim Ferriss. Y a pas un marketeurs de l’époque qui n’en avait pas fait l’apologie. Pas un marketeur qui nous avait pas expliqué à quel point ce livre (et la philosophie de faignasse associé) avait changé leurs vies.

Donc, aujourd’hui, préparez-vous, on va démonter ce mythe que je trouve  a posteriori pathétique et voir à quel point c’est une sirène dangereuse.

1/ Reprenons l’origine du succès du livre

Comme on peut le voir dès la couverture du livre, le slogan, c’est  » Travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux! ». Bon, avec un sous-titre pareil, on peut facilement comprendre l’engouement des gens. Qui n’a pas envie d’en foutre le moins possible tout en gagnant plus?

La semaine de 4 heuresAlors ça fait rêver, ça c’est sûr mais à l’heure où je vous écris ces lignes, nous sommes en 2020. On est habitué à voir des gars de 20 ans gagner des milliers d’euros depuis leurs transat à Bangkok. Nous sommes même usés de voir et de les revoir en recommandations sur youtube.

Mais, lorsque Tim Ferris sort ce bouquin, n’oubliez pas que c’était complètement révolutionnaire.

On était encore au début d’internet et Google était encore un tout petit navigateur.

Bref, c’était le début du business en ligne, et c’était les premières fois qu’on pouvait vendre sur internet et gagner de l’argent.

Donc, forcément, le slogan du livre et le titre ne pouvait qu’ébranler nos cerveaux, à ce moment donné, en 2007.

2/ Quel était le message du livre?

Je ne sais pas si vous avez lu le livre, mais je tiens à rappeler rapidement les points les plus importants. En fait, Ferris soulignait à quel point il est essentiel de choisir un lifestyle ( le mot même à l’époque était à la mode) qui nous correspond, au-delà du travail que l’on fait. Et, surtout par exemple, c’était le premier à faire la promotion des assistants virtuels.

Le mot même de télé-travail était une nouveauté, hein.

tim ferris arnaqueJe vous le rappelle encore une fois, on était au début d’internet et c’était la première fois qu’on pouvait embaucher des freelancers indiens payés des cacahuètes. Par exemple, Tim Ferris explique dans son bouquin à quel point on peut gagner du temps en ayant des assistants virtuels. On gagne du temps et on a plus de temps pour s’occuper de nos passions du quotidien : nager dans une piscine, se raser le torse et manger de la mousse au chocolat.

Bref, Ferris nous montre l’importance de déléguer, ce qui en soi, est une très bonne chose, certes. De même, c’était assez révolutionnaire à ce moment là.

Pour faire connaitre son bouquin et en vendre par milliers, Ferriss avait fait la promotion avec plein de blogueurs de cette époque.

Si je le précise autant, c’est que je crois qu’il n’est pas possible de comprendre son succès si on ne ne la place pas dans son contexte : début d’internet, début du business en ligne, début de la vente sur le net, début du digital nomadism.

Rappelons que c’était un parfait inconnu avant de sortir son livre. Il n’avait pas de blog et il avait une expérience de travail relativement courte. Pour en savoir plus sur son parcours, vous pouvez lire sa page wikipedia, au fait, ici.

En fait, il avait monté des boutiques ecommerce avant de lancer son bouquin. Il n’était pas non plus étranger au business en ligne, je tiens à la préciser.

Puis, rapidement, le livre à connu le succès que vous connaissez. Tout le monde en parlait et Tim Ferriss a été élevé au rang de pionnier de ce qu’on qualifie de digital nomad.

Il à empoché un sacré pognon par la vente de son  bouquin qui à l’époque se vendait seulement en version broché. Et, le succès était aussi dû au fait qu’il n’y avait peu ou pas de bouquin qui parlait de cela.

 

3/ Quel a été l’impact du livre sur le blogging?

Au fait, le livre a été reçu bien évidement de façon positive et négative. On a aimé l’idée que le travail changeait, qu’il était plus facile de déléguer des tâches et de choisir une vie plus libre.

On a aussi apprécié l’idée qu’on pouvait désormais gagner sa vie sur le net en vendant de petites choses simples comme des livres, etc.

On lui a reproché aussi les amalgames; On a aussi reproché à Tim Ferris le fait d’avoir vendu et promu son livre comme un chien de la casse; en faisant des tonnes. D’ailleurs,  en 2008, Tim Ferris a remporté le prix du « plus grand auto-promoteur de tous les temps » par Wired magazine.

C’est vrai qu’il à su trouver le bon titre, la bonne image, le bon message. En plus de cela, il avait compris l’importance de l’influence des blogueurs de cette époque. C’est quand même eux qui ont permis de faire autant de vente.

Le fait d’avoir réussi un best seller avec un contenu aussi pute-à-clic ( surtout pour l’époque) en a énervé plus d’un. Nara Schoenberg , journaliste du Chicago Tribune a même demandé dans un article « s’il y a, aujourd’hui aux États-Unis, un meilleur vendeur au venin aussi doux que Timothy Ferriss ? ». 

« Venin doux »…C’est déjà très significatif vous me direz…

Ce qui est étonnant, c’est qu’il dit pas mal de choses dans son livre qui n’ont pas été vraiment retenu.  Ce n’est pas étonnant : le principal message qui a été retenu, ça été de prendre au pied de la lettre le titre seulement. 

Donc,  de bosser 4 heures.

Ah!!! Quand je me renseignais sur le blogging, à force de voir des marketeurs dirent aussi qu’eux bossaient que 4 heures, j’y avais cru moi aussi!

Comme j’étais naive.

Et, jeune, et con.

En fait, cela faisait partie de l’argument de vente pour acheter une formation sur le blogging. Genre,  » Lances toi dans le blogging, tu va être riche et surtout tu va pas en foutre une ».

Bref, c’était surtout ça l’idée qui était collé au blog à ce moment là. Le fait que cela ne prenait pas de temps et qu’on pouvait voyager partout dans le monde et qu’il fallait seulement un ordinateur et de la connexion internet.

C’était vrai fondamentalement. Ce qui était faux par contre, c’était de souligner à quel point cela ne prenait pas de temps.

J’ai eu un sacré choc quand j’ai découvert le pot au rose. À quel point il fallait bosser, écrire et faire la promotion. Ça prenait tellement de temps!

Ne serait-ce que l’installation d’un simple plugin prenait du temps!!

Bon, je dois dire qu’au début, c’était encore envisageable, et encore, pas dans toutes les niches…

Et, avec le temps, ça s’est corsé encore plus. Aujourd’hui, c’est quasiment impossible. Désolé de vous décevoir, mais si vous voulez un blog qui cartonne, faudra cravacher comme un porc.

Mais, tout de même, ne comprenez pas de travers ce que je veux dire. En effet, il y a des nuances, comme dans tout propos, me direz-vous.

4/ Mais, alors, on ne peut gagner sa vie en ne bossant que 4 heures par semaine?

Ce que je veux dire, c’est que bosser 4 heures seulement sur son blog, c’est faisable, certes mais à 2 conditions uniquement:

  • Vous avez bossé comme un dingue pendant des années le temps de vous construire une vraie audience. Du coup, votre blog et votre chaine youtube ont assez de trafic pour ne bosser que 4 heures par semaine. Idéalement vous vendez une ou plusieurs formations et vous faites des ventes de façon régulière. Cela vous assure un « salaire » conséquent et en effet, vous n’avez pas besoin de bosser plus de 4 heures par semaine.
  • Vous avez une belle audience et un blog ancien. Vous avez générez des liens affiliés sur de bons programmes, vous vendez de temps en temps vos formations, vos livres et/ou même du coaching et le tout tourne plutôt bien.

Dans ces deux exemples qui se ressemblent, en fait, vous avez bossé comme un fou pour en arriver là. Vous avez écrit des tas d’articles, réalisé des tas de vidéos, écris des articles invités, obtenu des interviews et avez des produits que vous vendez bien.

Et, ça, bah, ça se fait pas en 4 heures, bon sang!

Ça se fait en 4 ans oui!

Et, encore, une fois le « succès » atteint, il ne faut pas s’endormir sur vos lauriers. Le monde change vite et vous serez vite dépassé.

Combien d’entrepreneurs je vois aujourd’hui essayer de se relever parce qu’ils se sont endormis trop longtemps. Ils se sont assis sur leurs acquis et maintenant, ils pagayent comme des dingues.

Un business, c’est très rare pour que ça vous rapporte gros sans que vous en fassiez une. Et, les mauvais lecteurs de Tim Ferris ont fait beaucoup de mal en véhiculant cette idée.

Ne soyez pas fainéant. Le travail, c’est beau, c’est grand quand c’est bien fait. Ne soyez pas victime de l’oisiveté, qui est comme le savez, la mère des vices…

 

Donc, ce qu’il faut retenir de cet article?

Je dirais, pour l’amour du ciel, ne soyez pas dupe comme je l’ai été. Penser que vous pourrez bosser moins et gagner plus est un leurre qui ne vous fera pas avancer.

Dites moi que c’est un objectif lointain et que pendant que vous lancerez ou créerez votre entreprise, il faudra bosser et ne pas compter les heures.

Je vois beaucoup de personnes qui abandonnent parce qu’ils se rendent compte du travail monstre qu’il faut accomplir.

>>> Alors, avant de prendre une formation pour apprendre à bloguer ( comme la mienne qui est carrément bradée sur Udemy), dites-vous que vous allez bosser comme un(e) malade.

Vous allez en chier.

Mais, vraiment, après, vous pourrez enfin ne bosser que 4 heures et boire un cocktail en vous félicitant de ne pas avoir abandonné.

Allez! Courage!

Et si vous vous demandez s’il faut vraiment lire ce livre, bah je dirais, qu’en 2020, c’est un peu dépassé mais why not, si vous voulez mieux comprendre le début de cette époque bienheureuse.


Pour ceux qui aiment les longs articles, voici ce que j’ai trouvé sur Quora et j’ai bien aimé son avis sur Tim Ferris:

J’ai décidé de traduire hihi, en me servant de Google trad, sorry, les mecs, le plus essentiel, c’est le message, me direz-vous.

Tim Ferris, une arnaque?

Il ressemble à un narcissique autopromotionnel (ou Ennéagramme de type 3) qui se concentre sur le sensationnalisme, les «points de données» triés sur le volet ou déformés, et les demi-vérités. Il est considéré comme intelligent et un roi de l’efficacité, principalement parce qu’il l’a répété à plusieurs reprises. La plupart des choses avec de telles personnalités ont tendance à être une exagération ou une fiction pure et simple.

Il a déclaré ouvertement que l’un de ses objectifs avec la semaine de travail de 4 heures était d’écrire un livre qui figurerait sur la liste des best-sellers; par conséquent, il n’y a rien de mal à ce qu’il a fait. C’est-à-dire que beaucoup de ceux qui auraient normalement un problème avec une telle approche déclarent désormais comme par magie « bien, a-t-il dit … ». Idiots.

D’un autre côté, presque tout dans ses livres est écrit / produit par quelqu’un d’autre. Tim Ferris demanderait, par exemple, à des blogueurs / personnalités connues d’écrire un chapitre du Corps de 4 heures en échange de publicité ou «simplement parce que» (c’est-à-dire gratuitement). Son approche était un autre test de stupidité, car l’attribution n’est nulle part visible dans ses livres précédents.

Je parie que derrière la façade, Tim Ferris est tellement stupide qu’il ne peut même pas épeler son propre nom, et même avec des mentions d’efficacité et de liberté de temps, il travaille probablement plus de 100 heures / semaine. Autrement dit, séparé de la qualité / validité supposée de tout contenu, il est une coquille vide et un idiot sans connaissance.

Son approche de l’écriture de tout ce qui se vend renforce le fait que son personnage commercialisé est une illusion, car cela montre qu’il choisit un sujet, puis fait tourner son bullshit pour sembler plus grand que nature et omniscient dans ce domaine.

Même son acceptation à Princeton est chargée de connerie. C’est-à-dire qu’il était probablement là en raison de fréquenter une école primaire, d’être juif (portes dérobées), etc. Il fait même allusion à la non-signification de son admission avec le titre autoproclamé d’un livre audio antérieur, « Comment je bat la race » .

Il semble être grand sur les systèmes de jeu (c’est-à-dire tricher dans son cas), y compris les lecteurs / followers.

Comment devient-on un best-seller du New York Times? Si son approche est copiée, alors en lançant au cours d’une semaine historiquement lente et en ayant de nombreux followers, chacun achète plusieurs dizaines / centaines d’exemplaires. Comment vend-on des milliers de livres? Demandez à vos abonnés de rédiger des avis sur Amazon / Goodreads et d’acheter de nombreux exemplaires, puis comptez sur de nombreux utilisateurs qui achètent aveuglément des best-sellers, parce qu’ils sont best sellers…

Certes, son avis est plutôt trash et radical, mais bon, il y a quelques éléments qui font réfléchir…

Et vous? Qu’en pensez-vous de Tim Ferris?

 

Ines Rubix

Ines Rubix, digital nomad depuis 2014, je suis passionnée par tout ce qui concerne les possibilités d'échapper aux jobs sédentaires de 9h-17h. Je me donne à fond pour partager mes tips ;)

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